Ordre de Moncton - Dennis Cochrane

Dennis Cochrane Headshot

Orateur éblouissant et souvent malicieusement drôle, éducateur passionné, leader déterminé, bâtisseur visionnaire… tous ces termes décrivent bien Dennis Cochrane. Or, sa capacité à briller de tous ses feux dans nos heures les plus sombres est peut-être le thème prépondérant de la vie de ce Monctonien éminemment accompli.

M. Cochrane reste à ce jour le plus jeune maire dans les annales de Moncton : il a été élu en 1979, alors qu’il avait 28 ans, à l’époque où Moncton, le Canada et le monde entier amorçaient leur longue descente dans les enfers de la récession de 1982.

Le leadership de Dennis Cochrane dans ses fonctions de maire a constitué un aspect essentiel de la survie de la Ville dans les années sombres qui ont suivi, ce qui allait en fait définir tout le temps qu’il a consacré à gouverner la Ville, d’abord comme conseiller, puis comme maire, et enfin comme député du Grand Moncton. À la fin de son mandat, en 1988, la décision inarrêtable du Canadien National (CN), motivée par la récession, de fermer ses ateliers de réparation de Moncton était pratiquement prise. M. Cochrane a réussi à faire indemniser équitablement les milliers de travailleurs du CN de la localité qui avaient perdu leur emploi, ce qui a porté le réveil de Moncton.

M. Cochrane a de nouveau répondu à l’appel en 1991 comme chef du Parti progressiste-conservateur sans siège du Nouveau-Brunswick. Ces années furent turbulentes pour le Nouveau-Brunswick, marquées par le débat politique sur les langues. Or, il a réussi à remporter suffisamment de sièges pour redonner sa respectabilité au parti politique et pour ouvrir la voie qui allait le reporter au pouvoir.

À la fin de sa carrière politique, M. Cochrane, ancien directeur d’école à Moncton, a continué de servir le public comme sous-ministre de l’Éducation, pour le Nouveau-Brunswick comme pour la Nouvelle-Écosse.

Même si on peut dire qu’il est « en quelque sorte retraité » par les temps qui courent, M. Cochrane s’illustre toujours quand on fait appel à lui. Dans les dernières années, il a fondé MH35, groupe d’ardents dirigeants communautaires qui ont réussi à sortir l’ancienne école Moncton High de ses « jours les plus sombres ». C’est ainsi que ce haut lieu emblématique de Moncton est aujourd’hui restauré par un groupe de promoteurs immobiliers.

Lui aussi promoteur en bonne et due forme, il siège comme président du comité de financement du premier centre de soins palliatifs résidentiel du sud-est du Nouveau-Brunswick, ici même à Moncton.

Il a mérité de nombreux prix et décorations, dont l’Ordre du Canada, qui lui a été remis en 2014.